Rien de l'abîme
La pureté du violon
Soyeux cristaux, longs soupirs
M'enveloppent de néant,
Je m'abîme.
Je crée mon univers de rimes
Là où les songes faillissent,
À hauteur de ces inaccessibles cimes,
je me hisse,
Là où les formes s'assassinent.
C'est selon
Les sanglots longs
Des couleurs et des rythmes
Pour assister à un pugilat mystique
De formes antiques.
Vraiment je ne comprends plus,
D'ailleurs qu'y a-t-il à comprendre
De ce que chaque chose a sa raison
Que la raison n'a plus.
Je ne suis plus ni d'ici ni d'ailleurs,
D’ailleurs, je ne suis de nulle part,
Je suis de ce pays qui n'existe pas.
Mon pays est celui de mes rêves,
Celui de mes errements et de ma sève,
Je viens de là où je ne suis pas,
Pour aller où, là où je ne vais pas.
L'écriture, comme seul subterfuge quand je n'ai nulle part où aller,
Le rêve, comme seul refuge quand je n'ai nulle part où pêcher
Seul le rêve est mon pays, que je vénère comme une traînée.
Je pars, oui, comme rien ne sert de rester.
Si je devais aimer, je ne serais pas aimé.
Mais il le faut, la vie est fausse mais elle foisonne,
Comme la mort est vraie mais elle moissonne.
©2009 Marwan Elkhoury
Lettre A Pierre
3 weeks ago
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