Saturday, May 2, 2009

A bridge to nowhere

Peut-être que l'image d'une barque,
Immobile, m'emportera loin d'ici
Vers cet océan magique
Qui berce mes songes
Les vagues qui m'avancent
Vers cette autre rive
Et le choc des flots
Sur les planches de ma vie.

Peut-être que
Depuis longtemps déjà je dérive
Peut-être que d'une rive à l'autre
Vers ce pont qui ne mène nulle part
Et que j'enjambe pour passer là-bas,
Là où plus rien n'est.

Qu'ai-je besoin de ceux-là quand je ne suis plus
Quand le bruit de la fureur ne s'entend plus.
Je ne désire plus que le silence de mon île
Et c'est tout ce qu'encore je désire.

Où sont ces oiseaux aux ailes bariolées
Ces perroquets aux ailes de fées
Volants autour de ces grands palmiers
Pour m'accompagner dans le grand voyage mystique
Vers ce paradis futile mais féerique.

J'écris le rien, j'écris sur rien,
Avec des mots qui ne sont point miens
Avec des mots qui ne sont rien
Qui veulent bien mais qui ne peuvent
Faute de mots pour le faire
Faute de trop pour le rêve.

Les rêves sont ainsi faits
Avec tous ces riens qui font une vie
Avec tout ce qu'il y a de maux dans une vie
Pour permettre aux nuits de se faire
Et permettre aux jours de se défaire.

Étroite est la terre étroite est ma vie
Pour permettre à l'esprit de voler
Pour permettre à l'esprit de plonger
Pour renaître à l'esprit l'art de connaître ,
L'art de parler et celui de songer.

Qu'est-ce encore que cette vie,
Jamais eu le coeur à chanter,
Ni mes joies, ni mes peines,
Jamais eu le coeur à danser,
Autour de cette âme en peine.

Vivrai-je encore après ma vie
Si je n'ai pu vivre déjà celle-ci
Dirai-je encore mais oui merci
De n'avoir pu vivre celle-ci
Pour enfin vivre vraiment
Pleinement cette autre.

©2009 Marwan Elkhoury

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