J'aurais voulu, comme au détour d'une phrase,
Même pas, rien qu'un fragment d'une phrase,
Partir là-dessus, voguer à l'infini,
Pour ne plus jamais revenir sur le fini.
J'aurais voulu aborder de nouveaux rivages,
Des rivages inconnus et sauvages,
Saborder le temps, accoster l'inconnu,
Pour trouver un présent simple et nu.
Sans passé ni futur,
Qu'un éternel présent,
Qui meurt à chaque crépuscule,
Et renaît à chaque nouveau temps.
Il n'y a pour l'homme
Ni début ni fin.
Il y a un temps dans le temps,
Cet unique et éternel instant.
Rien de ce qui fut ne sera jamais plus.
Tout se perd, rien ne se retrouve plus.
Ces grands arbres que sont les êtres
Apparaissent un jour pour, à tout jamais, disparaître.
© 2011 Marwan Elkhoury
Même pas, rien qu'un fragment d'une phrase,
Partir là-dessus, voguer à l'infini,
Pour ne plus jamais revenir sur le fini.
J'aurais voulu aborder de nouveaux rivages,
Des rivages inconnus et sauvages,
Saborder le temps, accoster l'inconnu,
Pour trouver un présent simple et nu.
Sans passé ni futur,
Qu'un éternel présent,
Qui meurt à chaque crépuscule,
Et renaît à chaque nouveau temps.
Il n'y a pour l'homme
Ni début ni fin.
Il y a un temps dans le temps,
Cet unique et éternel instant.
Rien de ce qui fut ne sera jamais plus.
Tout se perd, rien ne se retrouve plus.
Ces grands arbres que sont les êtres
Apparaissent un jour pour, à tout jamais, disparaître.
© 2011 Marwan Elkhoury